Arthur Destailleur
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Alexandra Guyot était à l’origine une designer issue d’un cursus long en communication visuelle. D’abord férue d’illustration et de typographie, c’est dans le monde de l’édition qu’elle commence son parcours, avant d’en sortir quelques années plus tard, en se rendant compte qu’elle ne pourrait pas en vivre : les débouchés sont complexes et les méthodes des éditeurs entrent en contradiction avec sa philosophie.
Elle est suivie durant cette période par un ancien typographe utilisant encore des machines d’impression datant de 1887 et une autre datant des années 50 qui lui donneront un amour indéfectible pour le design. C’est également à cette période qu’elle rencontre Bernadette Després (illustratrice de Tom-Tom et Nana) qui la met alors en garde : “Tu t’intéresses à énormément de choses, énormément de domaines, c’est bien mais prends garde à ne pas te perdre !”
Manquant de débouchés dans son secteur d’origine, baladée d’une entreprise à une autre et lasse de pratiques qu’elle ne supporte pas, elle se dirige 2 ans plus tard vers un autre secteur qu’elle affectionne beaucoup : le monde de l’informatique. Après une réorientation dans le webdesign à Paris, elle entre dans une entreprise de développement informatique qui embauche de nombreuses personnes en situation de handicap.
En travaillant auprès de cette population, elle appréhende alors le design sous une vision plus utilitaire et moins artistique qu’auparavant. Le design est un service, un produit permettant d’aider autrui. Le design répond à des problématiques et y apporte des solutions concrètes.
Alors que les contrats avec de grands comptes s’enchaînent au sein de son entreprise, elle monte en compétence et finit à la tête du secteur communication et du secteur design de son entreprise. Durant plusieurs années, elle aura touché à tout : marketing, motion design, web design, design d’interface, SEO, accessibilité numérique, formation d’apprentis, ergonomie…
De nombreux domaines qui finissent par l’écarteler mentalement.
- Comment peut-on apprendre autant de choses ?
- À quel moment puis-je me reposer, ou pousser un domaine plus qu’un autre ?
- Ai-je encore du temps pour moi après le travail ?
Non, je dois me former, sans cesse.
Cette phrase de Bernadette Després qui l’avait énormément marqué lui revient alors en mémoire : “prends garde à ne pas te perdre !”
C’est la première fois qu’elle la comprend.
Durant les mois qui suivent, de nombreuses rencontres la font s’interroger sur ses ambitions. Elle rencontre d’autres designers, des ergonomes, des UX designers (user experience designers) et discute beaucoup avec eux. Elle regarde alors son parcours, regarde en arrière.
A trop penser aux autres, à son entreprise, à son désir d’évoluer, de prouver qu’elle pouvait aider les autres, elle en a oublié les origines de son amour pour le design : Analyser, concevoir, aider, créer, corriger.
Elle n’avait plus beaucoup de relations sociales avec ses clients, comble avec un métier profondément humain et demandant de dialoguer avec les clients et les utilisateurs de ses produits.
Elle avait choisi le design pour travailler en équipe, elle devait gérer son secteur presque seule, enfermée dans un bureau vide la plupart du temps. Elle ne dessinait presque plus, et ses esquisses étaient devenues fades et sans vie. Ses services perdaient en valeur et en qualité, repris, modifiés et dénaturés par d’autres. Elle n’était qu’un maillon d’une chaîne de production, dont le travail n’avait que peu de valeur.
Entreprendre : repartir sur de bonnes bases
Il n’est pas rare lorsque l’on est issu du design d’avoir ce désir d’entreprendre. Chez Alexandra, comme chez beaucoup d’autres, il était latent. Elle surveillait d’ailleurs le marché depuis plusieurs années, dans l’éventualité de franchir le pas.
Dans son cas, le danger de l’entreprise était d’autant plus grand, qu’en tant que personne handicapée, reprendre un travail en cas de loupé serait complexe : la discrimination à l’embauche est extrêmement forte lorsque l’on a une maladie. Toute l’expérience, toute la formation qu’une personne en situation de handicap possède est complètement éclipsée par ce simple fait : elle est handicapée.
Dévorée intérieurement, accompagnée par son mari, elle franchit cependant le pas et quitte son entreprise et la stabilité offerte par un CDI puis monte son agence à son nom.
Elle voulait retrouver le contact avec ses clients, renouer avec ses valeurs profondes et ne plus louer ses services au compte goutte derrière une équipe. Mais créer et concevoir des services de qualité et une réelle relation de confiance entre elle et ses clients.
Mais pour que le tout fonctionne, elle devait également activer les bons leviers. C’est d’ailleurs ce qu’elle explique dans son article Freelance : 6 mois après avoir franchi le pas et plus récemment sur sa rencontre avec Mathieu.
Loutrement vôtre !
“La loutre est revenue en bord de Loire” ! – La rep’, 2013
C’est sous cet emblème qu’Alexandra Guyot crée de premières campagnes publicitaires sur Facebook, avant même que l’entreprise ne soit créée, en jouant avec cet ancien article.
Ne voulant plus travailler pour les grands comptes et n’être qu’un maillon de chaîne, elle travaille aujourd’hui pour de petites et moyennes entreprises liées au monde de l’informatique. Elle veut transmettre sa vision du design, mais aussi de la qualité web.
Une bonne interface web ou applicative n’a pas besoin de tutoriel pour être comprise. Si l’utilisateur arrive à s’en servir, si elle correspond à ses besoins, c’est parce qu’on l’a bien écouté et qu’on a fait le nécessaire!
En tant que spécialiste du design d’interface, ces services sont multiples :
- Des refontes de sites web sous wordpress
- Des refontes de chartes web et leur adaptation en chartes graphiques pour les autres supports publicitaires physiques
- Des travaux plus poussés d’UI Design en interne pour les entreprises de développement informatique en s’intégrant dans des projets à leurs équipes et en intégrant ses méthodes aux leurs
Mais Alexandra va plus loin que le simple visuel. Elle s’attache à l’esthétique bien sûr, mais surtout en sens donné par les images et les textes, la hiérarchie de l’information et la qualité du code. Elle est également apte à vérifier qu’un site soit accessible, c’est à dire que toute personne, y compris malvoyante/aveugle, sourde ou malentendante, ayant des problèmes de compréhension, puisse utiliser ses sites.
N’oubliez pas, ces personnes ne sont pas une minorité : 1/5ème de la population rentre dans la case handicap en France. Pouvez vous vous permettre de ne pas prendre en compte 20% de vos clients potentiels?
Elle conseille ses clients et rend l’information claire et accessible pour tous. De plus elle n’est plus seule. Elle travaille aujourd’hui avec Antoine Creuzet, un jeune développeur qui partage les mêmes ambitions qu’elle.
Un bon site web, qu’est-ce que c’est ?
Un bon site web, ce n’est pas seulement un site esthétique.
C’est un site qui est capable de retransmettre l’ADN de votre entreprise, votre mentalité, qui intéressera des clients et qui les mettra en phase avec votre discours.
C’est un gage de sérieux ! Qui reprend votre charte graphique et montre par son aspect vitrine que vous êtes un expert de votre milieu.
C’est un site simple, structuré, attrayant qui poussera les clients à franchir les portes de votre entreprise au moins par curiosité.
C’est un média qui attirera les personnes qui correspondent à votre mentalité et repoussera naturellement celles pouvant ne pas être en phase avec vos valeurs/votre personnalité.
C’est également une plateforme qui correspondra à vos besoins : vendre vos produits, servir de support à votre blog, vos vidéos, ou et bien d’autres choses encore.
C’est également un support qui doit être visible, sortir des méandres de la toile. Il doit donc correspondre aux normes que Google a mis en place, afin d’être le plus haut possible dans les résultats de recherche. Après tout, 90% des recherches sont faites sur ce titan qu’est Google.
Votre site doit être sécurisé. Afin qu’aucune donnée ne puisse être collectée malgré vous, sans votre consentement ni celui de vos utilisateurs.
Enfin il doit suivre la RGPD (règlement général sur la protection des données) qui succède à la CNIL au niveau européen depuis 2018. Cela permet de prouver à vos utilisateurs que vous protégez leurs données et ne les utilisez pas à mauvais escient.
Si vous avez besoin d’un designer fiable pour gérer votre projet, n’hésitez pas à la contacter par mail ou par téléphone au 06 76 78 85 45.
Si vous êtes passionné par le design ou par le web de manière générale, Alexandra vous propose des outils de veille et des actualités grâce à sa newsletter simples à suivre, ils permettent à chacun de s’intéresser à ces domaines, même s’ils sont néophytes.
Enfin, vous pouvez voir ses travaux sur : https://alexandra-guyot.graphics/