Comment trouver ses premiers clients en tant que freelance ?

C’est le grand jour : vous vous lancez à votre compte, enfin. Vous êtes plein d’enthousiasme à l’idée d’être enfin libre, de ne plus avoir de patron sur votre dos, de pouvoir prendre des décisions par vous-même. Seulement voilà, vous faites face dorénavant à une loi impitoyable : celle de l’entrepreneuriat. Et celle-ci vous indique très clairement que vous devez…prospecter ! Comment trouve-t-on des clients quand on est free-lance ? C’est la question à laquelle je vous réponds dans cet article.

Commençons de suite par une vérité qui fait mal : la liberté du free-lance a un goût amer, n’est-ce pas ?

Cette douce conception de l’indépendance n’est pas sans contraintes. En effet, si vous voulez vivre confortablement de votre activité, il vous faut faire quelque chose que vous détestez : prospecter, vendre. Or ce n’est pas votre point fort, peut-être même n’avez-vous aucune expérience professionnelle sur le sujet et que vous en avez une image détestable. 

En gros, se faire repousser à longueur de journée, ce n’est pas votre plus grand plaisir. Déranger les gens, vous n’en êtes pas fan. Vous faire rejeter par un prospect ? Non merci !

Mais dans ce cas vous me direz :

  • Comment puis-je trouver des clients sans abuser de leur patience ou de leur temps ?
  • Comment convaincre un prospect tout en mettant mes valeurs au centre de mon propos ? 
  • Où suis-je censé(e) me rendre pour aller à leur rencontre ? 
  • Comment être suffisamment crédible pour convaincre mon prospect ? 
  • Quelle stratégie dois-je mettre en place au vu de mes besoins ? 

Heureusement, j’ai une excellente nouvelle pour vous : vous avez la capacité de trouver ces fameux clients. Et je dirais même plus, vous pouvez trouver d’excellentes missions sur lesquelles vous allez être bien payé(e) … mais encore faut-il que l’on vous explique clairement comment procéder. Pour ce faire, quoi de mieux que vous partager ma propre expérience ? 

Aparté « Retour vers le futur »

Dans cet article, je fais comme si je me relançais à mon compte, sans tous les avantages que j’ai aujourd’hui : une (très) bonne connaissance de mon avatar, une offre qui a fait ses preuves (article pour aller plus loin sur la construction de l’offre), un réseau très solide, une démarche commerciale qui me ramène toutes les semaines de nouveaux prospects…

Même avec mon expérience de 8 ans en tant que commercial, j’ai cravaché sérieusement pour parvenir à vendre mes services : c’était quelque chose de nouveau pour moi. Avant toute chose, voici quelques enseignements que j’ai tirés de mes premières années en tant qu’indépendant :

  • Se spécialiser facilite drastiquement la démarche, et c’est le plus grand défaut des indépendants qui ne vivent pas confortablement de leur activité (si vous souhaitez apprendre à construire un positionnement qui puisse vous rendre identifiable par votre cible, c’est ici que ça se passe 🙂 )
  • Apprenez à connaître parfaitement votre client idéal, pour ne pas simplement satisfaire ses besoins, mais répondre à ses questions fondamentales ;
  • Le réseau est essentiel dans votre réussite, mais pensez-le de manière stratégique ;
  • N’arrêtez jamais de vous faire connaître et de prospecter. Lorsque vous faites une pause, la remise en route est longue et angoissante ;
  • Mettez régulièrement de la trésorerie de côté et prévoyez toutes les futures dépenses : cette tranquillité d’esprit vous permettra de mener des actions commerciales de plus grande ampleur avec sérénité ;
  • Identifiez vos forces pour trouver votre propre stratégie de prospection. Ne copiez pas les yeux fermés celle des autres.

Voilà pour les quelques conseils que je voulais vous partager avant d’entrer dans le vif du sujet. On passe la seconde ? Ok, c’est parti pour une méthode efficiente en 7 étapes. 

Première étape : Faire le point sur ce que je sais faire et peux apporter aux autres

Deuxième étape : Sortir de chez moi pour rencontrer du monde

Troisième étape : Réussir mes premières approches commerciales

Quatrième étape : Me faire connaître plus largement

Cinquième étape : Mettre en place des approches directes adaptées

Sixième étape : Créer une routine de prospection quotidienne

Septième étape : Entrer dans la stratégie des petits plans

Première étape : faire le point sur ce que je sais faire et peux apporter aux autres

Je sais que le marché est vaste et très concurrentiel. Stratégiquement, cela ne va me servir à rien de faire comme tout le monde ou de satisfaire tout le monde. La première décision que je dois prendre avant d’aller à la recherche de clients est de savoir ce que je fais de mieux.

Dès lors, je vais faire le point sur toutes mes compétences et expériences. Cela va me permettre d’identifier très clairement 1) ce sur quoi j’excelle et 2) les résultats que j’ai obtenus.

Je vais donc déjà avoir une première idée de ma spécialisation, ce que j’appelle mon « cœur de valeur ».

Cette idée très importante : si je veux pouvoir sortir du lot de tous les free-lance, il faut que je trouve une raison très concrète pour me démarquer. De ce postulat découle ma spécialisation.

Pour vous donner un exemple concret, je pense à Cindy, une de mes clientes. Après avoir créé son agence événementiel, elle a fait le choix d’avoir un argument vraiment différenciant pour trouver ses premiers clients : elle s’est spécialisée sur l’organisation d’événements commerciaux. En partant de cet axe, elle est sortie de chez elle et a rencontré beaucoup de personnes durant les premières semaines de son activité. Cette démarche lui a permis de trouver ses premiers contrats.

Autre exemple : imaginez que votre salle de bain fuit et que vous devez faire appel à un artisan. A qui accorderiez-vous votre confiance : un artisan tous corps de métiers qui fait tout aussi bien de la charpente que de la plomberie, ou un plombier spécialisé dans les salles de bains ?

Comme Eugene Levy, je suis certain que vous penchez plus pour la deuxième.

Et c’est normal pour deux raisons :

  • Dans l’idéal, vous voulez avoir affaire aux meilleurs. Et les meilleurs sont ceux qui ont fait grandir leur expertise sur un domaine.
  • Vous allez repérer plus facilement le second, car vous l’associez immédiatement à ce qui vous concerne : votre salle de bain. En somme, vous l’avez plus rapidement identifié.

Grosso modo, vous avez trois stratégies pour vous spécialiser :

  1. En fonction de vos compétences (par exemple, un free-lance en communication spécialisé sur Facebook)
  2. En fonction de vos clients (par exemple, un coach qui travaille pour les parents)
  3. En fonction d’un problème spécifique (par exemple, une décoratrice d’intérieur spécialisée sur l’aménagement des petits espaces)

Et ensuite, je vais définir une cible, puis faire en sorte de la connaître parfaitement. Pour cela, je crée un avatar détaillé de façon à concentrer mes efforts et mettre ma communication sur de bons rails.

Pour aller plus loin sur le sujet de l’avatar, je vous invite à lire cet article.

Je vais donc choisir un premier angle d’attaque du marché (spécialisation & cible), tout en sachant qu’il va sûrement évoluer au fil de mes rencontres. Mais au moins cela va me permettre de me créer un premier pitch d’identification : ce sera mon arme principale.

Elle se résume en une phrase simple : « j’aide [telles personnes] à résoudre [tel problème] grâce à [ma solution]. »

Pour aller plus loin dans l’élaboration de votre pitch, j’ai rédigé un article complet à ce sujet juste ici.

Deuxième étape : sortir de chez moi pour rencontrer du monde

Maintenant que j’ai mon arme principale (à savoir mon pitch d’identification), je vais l’utiliser à foison : le pire service que je pourrais me rendre serait de rester seul dans mon coin. Je vais donc mettre en place une stratégie de réseau.

Pour cela, il me faut :

  • un objectif
  • la bonne stratégie
  • le bon état d’esprit
  • les bons outils

Reprenons les choses dans l’ordre.

Quel est mon objectif ?

Il est assez clair : je veux trouver des clients. A priori. Mais je dois encore pousser la réflexion car j’ai plusieurs façons de parvenir à mes fins :

  1. Je peux rencontrer des clients potentiels en direct ;
  2. Je peux aussi échanger avec des prescripteurs qui eux, me mettront en contact avec mes clients ;
  3. Il m’est aussi possible de mettre en place des partenariats avec les bonnes personnes.

Donc je dois affiner mon objectif et cela dépend des clients que je vise. Pour cela j’ai deux questions à me poser :

  1. Mes clients sont-ils facilement accessibles ET en grand nombre ? Si oui, alors j’ai de plus grandes chances d’en rencontrer lors des évènements auxquels je vais participer.
  2. L’écosystème de mes clients visés est-il structuré ? Si oui, alors je vais m’orienter vers les bons partenaires qui vont m’y faire entrer.

Maintenant que j’ai mon objectif en tête, je passe à la suite.

Quelle est ma stratégie ?

Cela dépend de votre objectif et de l’écosystème de votre cible.

Me concernant, lorsque je me suis lancé dans l’entrepreneuriat, je me suis demandé ce sur quoi j’étais bon et à quel moment j’ai de la valeur ajoutée à apporter aux autres. Une fois fait, avant même de mettre mon site en ligne, je suis sorti de chez moi pour aller à la rencontre de mes prospects par le biais d’événements, de salons, etc. C’est uniquement de cette façon que j’ai pu trouver mes premiers clients et que l’aventure a pu commencer.

Il vous faut donc identifier les bons évènements car cela ne sert à rien de s’épuiser à faire tous les petits déjeuners et afterwork. Privilégiez les lieux où votre cible se retrouve.

Pour y parvenir, Linkedin est un moyen très efficace de savoir quelles sont les bonnes personnes à rencontrer. Une fois identifiées, partez à leur rencontre le jour même.

Pour en savoir plus : 

Quel est le bon état d’esprit ?

La pire façon de réseauter est de… ne penser qu’à soi-même.

Pour mettre en place une vraie stratégie de réseau, il n’y a qu’une seule règle : « Donner, donner, donner pour recevoir. »

Pour résumer : lorsque vous rencontrez quelqu’un, cherchez avant tout à l’aider. Si vous systématisez cette approche, vous alimentez positivement votre réseau… et réussirez à tirer du positif. Le karma ?

Non, un simple principe de cohésion sociale : la réciprocité. Si vous aidez quelqu’un, alors il aura besoin de vous aider en retour.

Quels sont les bons outils ?

Deux outils principaux :

  • Une base de données, comme Pipedrive
  • Linkedin ou Facebook.

La base de données va me permettre de suivre mes contacts et ne pas perdre les coordonnées, elles sont si précieuses ! Pour m’en construire une, les réseaux sociaux vont me permettre de 1) avoir accès à une base de données externes pour trouver les bonnes personnes et 2) poursuivre les discussions engagées lors de ces rencontres.

Pour aller plus loin, je vous propose ces articles dans lesquels vous trouverez pleins de méthodes vérifiées et conseils sur :

Puis je vais immédiatement contacter mon réseau le plus proche pour leur dire : 1) que je me suis lancé, 2) quels sont les projets sur lesquels je peux travailler et 3) les personnes que je cherche à atteindre.

Cette première démarche me permettra de recontacter des personnes desquelles je m’étais éloigné, et potentiellement me ramener des clients.

Troisième étape : réussir mes premières approches commerciales

Maintenant que je me suis mis en mouvement, je vais rencontrer de plus en plus de prospects. Charge à moi de ne pas manquer ces premières rencontres. Pour cela, je vais faire attention à deux leviers :

  1. Avoir une bonne stratégie de prix
  2. Poser les bases d’une bonne relation client dès le départ

Pour la stratégie de prix.

Je sais que les premiers contrats sont toujours mal payés. En effet, je ne suis pas encore complètement conscient de toute la valeur que j’apporte à mes clients. Du coup, je ne peux pas fixer un prix juste pour moi et pour lui pour le moment. Cependant, je peux faire en sorte de me mettre dans les meilleures conditions dès le départ.

Pour fixer mes prix, et être en posture de les défendre : je vais d’abord identifier mes objectifs puis analyser ma structure de coût pour établir un premier prix de référence.

  1. Je pars de mon salaire idéal que je souhaite me verser, auxquels je rajoute mes coûts mensuels et la trésorerie que je vais mettre de côté pour me protéger.
  2. Je regarde le nombre d’heures idéales (ou de jours) que je veux travailler dans un mois. Je divise mon CA annuel visé par le nombre d’heures.
  3. Et enfin, je multiplie par deux ce dernier résultat pour avoir mon premier prix de référence.

Par exemple :

  1. Je cherche à me verser un salaire de 2000€ net, ce qui me fait (grosso modo) 3000€ de chiffre d’affaires à sortir. Je rajoute à cela 500€ de frais mensuels + 500€ de trésorerie. J’ai un objectif de CA mensuel à 4000€, ce qui fait sur l’année 48000€.
  2. Si je veux travailler trois jours par semaine, cela me fait 108 heures de travail visées. Quand je le rapporte aux objectifs de CA, cela me fait 37€ de tarif horaire minimum.
  3. Du coup, mon premier prix de référence devient 74 € de l’heure, soit 600 € la journée (on multiplie par 8).

De fait, j’ai un premier prix de référence pour mes prestations. Je saurai donc pouvoir proposer rapidement mes services à un prix qui avantage les deux parties.

Nb : si je suis trop au-dessus des prix du marché, j’ai de ce fait un peu de marge pour négocier mes premiers contrats. Cependant, je vous invite vraiment à tout faire pour ne jamais baisser le prix, mais jouer sur d’autres leviers.

Pour les bases de la relation client.

Dès mes premiers échanges, je vais faire en sorte de poser les bonnes fondations. Pour cela, je vais faire en sorte de bien écouter et comprendre les problèmes de mes prospects. Je vais ainsi pouvoir poser les vraies bonnes questions pour découvrir leurs besoins profonds.

Comment bien découvrir les besoins de ses clients ?

Je ferai en sorte de leur faire des propositions commerciales très personnalisées, avec des options pour potentiellement faire gonfler mon panier moyen.

Je vais me montrer le plus réactif possible dans les demandes de devis qui me parviennent. Entre autres, je ne vais pas laisser plus de 24 heures avant de répondre à un prospect.

Enfin, je vais faire en sorte d’entrer dans une vraie relation partenariale plutôt que d’exécutant.

Découvrez comment fidéliser vos clients dès les premiers instants.

A chaque rencontre que je fais, je prends bien note de toutes les questions et problématiques évoquées. Cela va me permettre d’enrichir mon avatar et d’être toujours plus précis dans mon discours et mes approches.

Quatrième étape : me faire connaître plus largement

Ma cible est définie, mon identification est claire, je commence à établir mon réseau et j’ai les bases d’une bonne approche commerciale… il ne me reste plus qu’à me faire connaître !

Et je ne vais pas faire la même erreur que la grande majorité des indépendants : partir dans tous les sens. À l’inverse, je vais partir sur des bases solides et choisir mon premier combat.

1/ Les bases solides

Il se peut que l’on commence à chercher mon nom, ou les compétences similaires aux miennes. Je vais donc tout d’abord être trouvable par ceux qui me cherchent.

Pour cela, je vais me créer :

  • Un site internet vitrine
  • Mes informations sur google My Business
  • M’inscrire sur les Pages Jaunes (et oui, il faut encore le faire) et autres annuaires spécifiques
  • Un profil sur les principaux réseaux sociaux de ma cible
  • Un profil sur les principales plateformes de freelance

A chaque fois, je vais répéter mon pitch d’identification et m’adresser à mon avatar.

2/ Choisir mon premier combat

Pour me faire connaître, je vais créer du contenu qui aura pour but de toucher mon avatar et de lui faire comprendre que je peux l’aider à atteindre ses objectifs. Et pour y arriver, je peux en créer sur des dizaines de canaux différents : faire un blog, écrire sur les réseaux sociaux, faire des ateliers, des conférences, monter des Meet up…

En un mot : je peux faire tout en même temps et donc largement me disperser.

Au contraire, je vais choisir un canal et un seul, avec l’objectif de largement monter en compétence dessus. Chaque canal a ses codes, ses règles, et des stratégies qui lui sont propres.

Je vais donc me demander :

  • Quel canal utilise mon avatar en priorité ?
  • Est-ce déjà un canal sur lequel j’exerce un premier effet de levier (abonnés, réseau, reconnaissance…) ?
  • Sur quel canal je me sens le plus légitime ou compétent ?

Puis je vais élaborer ma stratégie de contenu en fonction.

Pour mettre en place une bonne stratégie de contenu, lisez cet article 🙂

Cinquième étape : mettre en place des approches directes adaptées

Faisons le point :

  • J’ai une cible en tête ;
  • Je sais comment me présenter à elle de manière spécifique ;
  • J’ai commencé à rencontrer du monde et à me faire connaître ;
  • Je fais mes premières approches de manière stratégique ;
  • Je mets en place les premières briques pour être trouvé et me faire connaître.

Cela fait déjà pas mal de choses, mais j’ai envie d’accélérer. Pour cela, je vais aller à la rencontre directe de mes prospects. Cela me permettra de tester mon discours mais surtout d’en apprendre plus sur eux.

Comment vais-je faire ?

Je me demande tout d’abord où sont les points de rencontre potentiels avec ma cible. Je fais un listing complet :

  • salon ;
  • téléphone ;
  • email ;
  • réseaux sociaux ;
  • lieux spécifiques ;
  • clubs d’affaires ou réseau ;
  • forum ;
  • groupe Facebook ou Linkedin…

Je choisis un ou deux points de rencontre, puis je cherche à contacter ces personnes. Non pas pour présenter mon offre, mais pour les sonder.

Prenez des notes avec assiduité !

Cette stratégie a un double objectif :

  1. Le premier est d’apprendre à connaître parfaitement vos prospects ;
  2. Le second est d’entamer une discussion avec eux, pour vous présenter et pourquoi pas derrière proposer vos services.

Si de nombreux free-lance et indépendants n’arrivent pas à vivre de leur activité confortablement, c’est bien souvent parce qu’ils ne sont pas passés par cette stratégie au départ. Le meilleur service que vous pouvez rendre à votre entreprise est la parfaite connaissance de vos clients.

Lire l’article sur « comment attirer ses clients ? »

Mais en plus, cette stratégie vous met dans une posture agréable : celle de la personne qui s’intéresse à l’autre. Cela vous permettra d’engager encore plus facilement la discussion, en pleine confiance.

Comment concrètement vais-je faire ?

Tout d’abord, je prépare un questionnaire qui a pour but de m’intéresser aux questions et problèmes de mes prospects. Voici l’exemple d’un questionnaire (que vous pouvez remplir vous aussi 🙂 ), c’est celui que j’avais utilisé à l’époque.

Ensuite, lorsque j’identifie un prospect, je le contacte par écrit ou à l’oral pour lui demander de répondre à quelques questions. Je vais utiliser le prétexte d’une création de contenus dédié au sujet que je traite pour faciliter l’échange.

Voici le message que vous pouvez lui délivrer :

« BonjourMonsieur/Madame, je vous contacte dans le cadre d’une création d’un blog/vidéos/articles/conférences… dédié à [la thématique que vous abordez]. J’aurais trois questions à vous poser, et vos réponses me seront vraiment utiles. Cela ne prendra pas plus de deux minutes. Puis-je vous les poser ? »

Si votre interlocuteur n’a vraiment pas le temps, alors dites-lui : « dans ce cas, je n’ai qu’une seule question : quel est votre principal problème en termes de [la thématique que vous abordez] ? »

Dès que votre interlocuteur vous aura répondu, proposez-lui de recevoir vos contenus en avant-première. C’est à ce moment que vous allez pouvoir lui dire que s’il a des questions plus spécifiques ou besoins réels en termes de [la thématique que vous abordez], il peut vous contacter.

Ainsi, vous serez clairement 1) positionné dans son esprit par rapport à un problème qu’il pourrait rencontrer, mais en plus 2) il vous donne la permission de le recontacter.

Plus vous répéterez cette opération, plus vous vous donnerez de chances d’avoir de premiers bons contacts.

Nota bene : il existe de nombreuses autres stratégiesde contact direct, mais celle-ci est particulièrement efficace.

Sixième étape : créer une routine de prospection quotidienne

Maintenant que j’ai toutes les bases pour trouver des clients, et que je me suis mis en action, je vais m’inscrire dans une routine pour trois raisons :

  1. Je n’ai pas envie de m’épuiser ;
  2. Je sais que la régularité est plus importante que la quantité ;
  3. Je veux progresser constamment.

Du coup, j’identifie trois à cinq actions que je peux faire quotidiennement. Cela peut aussi bien être de contacter des personnes directes, participer à des discussions sur les réseaux sociaux ou rédiger du contenu.

Cette routine va me prendre au départ au moins une heure. Mais je sais que 1) c’est nécessaire pour démarrer et que 2) je vais prendre de moins en moins de temps au fil des jours (car plus compétent et automatisation).

Si vous souhaitez en savoir plus sur la routine que j’ai mise en place sur mes premiers mois d’activité, je vous invite à télécharger le guide ci-dessous. Celui-ci vous décrit en détail ma routine de prospection que j’ai utilisée pendant plusieurs années, lorsque j’étais salarié mais aussi à mes débuts en tant que free-lance.

Cliquez ici pour télécharger mon guide sur la routine de prospection.

Septième étape : Entrer dans la stratégie des petits plans

Les bases de ma première stratégie sont posées : j’ai tout ce qu’il faut pour trouver mes premiers clients et je commence déjà à avoir de premiers contacts très intéressants.

Mais voilà :

  • Je ne sais pas encore si ces choix sont les bons ;
  • Je vais avoir affaire à de nouvelles opportunités dans les semaines qui viennent ;
  • Je vais trouver de nouvelles méthodes de prospection et de communication que j’aimerais tester ;
  • Je vais rencontrer des partenaires et prescripteurs qui vont faire accélérer les choses…

En un mot : changement. En une phrase : je dois me préparer au changement.

Pour cela, je vais m’inspirer de ce que j’ai appris dans la lecture du livre « Who moved my Cheese ? ».

Les enseignements que je vais mettre en pratique sont :

  • Anticiper le changement ;
  • Suivre les évolutions de mon marché ;
  • Me mettre dans les meilleures dispositions pour changer rapidement (si besoin).

Plus concrètement, au lieu de partir dans des plans longs et complexes, je vais faire des plans simples et à courte portée.

Premièrement, je vais tester une première approche sur trois mois. Car je sais qu’il faut du temps pour que les choses se mettent en place. Donc je vais m’y tenir et ne pas abandonner.

Deuxièmement, je me fixe un rendez-vous avec moi-même au bout des trois mois pour refaire le point. Avant cela, je ne remettrai pas en question ma stratégie car il est important que j’avance et que je ne me disperse surtout pas.

Troisièmement, je me mets un rendez-vous hebdomadaire avec moi-même pour faire le point sur mes actions, et voir comment je peux m’améliorer.

Quatrièmement, sous aucun prétexte je n’arrête ma routine sur ces trois premiers mois. Il est trop important pour moi de prospecter un peu tous les jours, même si je commence à crouler sous les demandes. En effet, je ne sais pas de quoi demain sera fait. Je préfère me prémunir contre les mauvaises surprises.

Pour conclure.

La démarche pour trouver des clients quand on est free-lance est assez simple, mais pas forcément facile à mettre en œuvre.

Elle est simple car il s’agit concrètement de six étapes :

  1. Avoir un client idéal en tête
  2. Se positionner de manière efficace
  3. Développer son réseau
  4. Se faire connaître en tant qu’expert
  5. Mener des approches directes
  6. Inscrire tout cela dans une routine commerciale

Très bien, sur le papier, on est bon. Mais maintenant vient la partie la plus difficile : le faire.

Et je sais que l’exécution est ce qui fait la différence entre un free-lance qui marche bien et un free-lance qui survit. Donc dites-vous dès maintenant que l’exercice va être dur, qu’il va falloir fournir de vrais efforts, que vous allez devoir constamment sortir de votre zone de confort… mais peu importe, vous allez toujours persévérer.

Le retour d’expérience de Cindy (dont je vous parlais un peu plus tôt) en atteste : « Pour trouver ses premiers clients, il est primordial de proposer quelque chose de différent des autres et de rencontrer du monde. La recette est simple en apparence, mais en application c’est autre chose. Ce qui est certain en revanche, c’est que si l’on s’applique à en faire un automatisme, elle fonctionne ».  

C’est pour cela que je vous invite très fortement à vous construire votre routine commerciale.

Et maintenant, votre expérience m’intéresse fortement. Je vous invite à me dire dans les commentaires :

  • Si vous vous lancez, quelle est la routine que vous mettez en place ;
  • Si vous avez déjà une longue expérience en tant que free-lance, quels sont vos meilleurs conseils que vous pouvez donner à quelqu’un qui se lance à son compte ?

J’ai hâte de lire vos réponses.

10 réflexions sur “Comment trouver ses premiers clients en tant que freelance ?”

  1. Je lis l’article car je suis développeuse web et actuellement je suis dans cette démarche de devenir indépendante, bien que j’ai déjà mis en application certaines règles que tu cites, j’ai eu le plaisir d’en découvrir de nouvelles en lisant ton article, que je vais mettre en application de ce pas afin de mettre toutes les chances de mon côté ! Je te remercie pour tous ces conseils, et cet article qui a dû prendre du temps à être rédigé ! Je risque de revenir te relire pour bien m’approprier tous ces conseils ! Merci 🙂

  2. Super conseils mais je doute sur la phase d’approche du client lors du prospect. Pour ma part, je m’adresse au domaine de la mode de Luxe en tant que designer Textiles mixed media. Ces clients n’ont pas forcément le temps de répondre à des questions aussi je pensais être direct et les allécher avec des images de créations pouvant leur correspondre. Le timing n’est pas parfait étant donné la crise mais nous devons tous avancer.
    Vos conseils en tant de crises?
    merci
    Safiya

    1. Arthur Destailleur

      Bonjour Safiya, merci pour votre commentaire.

      Alors ce qui est sûr, c’est que la crise a exigé de tous les indépendants de devoir faire preuve d’ingéniosité en se renouvelant. En trouvant de nouveaux moyens de répondre aux besoins de leurs clients et prospects pour assurer le développement de leur activité.
      Pour votre cas, ces images peuvent être une bonne idée si vous les adaptez et les personnalisez en fonction de votre interlocuteur. Comprenez bien quelles sont leurs motivations avant de leur envoyer ces fameuses images. Ainsi, ils pourront se projeter facilement et constater que vous les comprenez.

      Si vous le souhaitez, nous pouvons en parler plus en détails en prenant rendez-vous 🙂

      Au plaisir d’échanger.

  3. Merci pour cet article. Je reprend mon métier de concepteur-rédacteur mais en indépendant cette fois. J’épluche les sites pour m’imprégner de plusieurs stratégies de prospections, et ton article m’a beaucoup parlé. Je vais y revenir très souvent !

    1. Bonjour,

      Un grand merci pour votre retour, en espérant que nos articles puissent vous aider dans votre nouvelle vie d’indépendant !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous aimerez aussi:

1 personne sur 2 s’imagine créer son entreprise

La nouvelle étude Ionos datant de 2021 sur le marché du travail en France révèle un attrait des Françaises et des Français pour l’entreprenariat. Découvrez les résultats de l’étude ! 1. Le job de rêve Avec la pandémie de Covid-19 qui a chamboulé le monde professionnel, il semblerait que les priorités et les attentes au

Lire la suite »

16 astuces simples pour atteindre ses objectifs en Freelance

Etes-vous freelance à plein temps ou à temps partiel sur internet ? Le freelance est une activité délicate et si vous ne vous y prenez pas de la bonne manière, vous risquez de ne plus être là après quelques années. Généralement on est seul face à son ordinateur et on doit maitriser tous les volets du

Lire la suite »

FORMATION en développement commercial

Nous accompagnons les indépendants dans le développement commercial de leur activité grâce à l’acquisition des bonnes compétences commerciales et marketing.

Destination Clients est un organisme de formation référencé auprès du préfet des Hauts-de-France sous le numéro 32590935259.

Nous sommes certifiés CNEFOP et Qualiopi.

Adresse : 18 Rue Ernest Deceuninck 59280 - Armentières (F.)

nos livres blancs

Les 5 guides de l'exploration commerciale